Le pont-l’évêque, le plus ancien des fromages normands.
Dès 1225, Guillaume de Lorris dans son Roman de la Rose écrivait : « Les bonnes tables étaient toujours garnies au dessert de fromages angelot ». Angelot était le nom du Pont-l’Évêque et il avait diverses formes : cœur, croix, fleur de lys, colombe. Il en est encore fait mention en 1560 dans Re Citeria de Bruyerin de Champier, puis en 1588 dans un ouvrage de Charles de Bourgueville.
Le nom d’Angelot s’est alors transformé en Augelot. Il est apprécié sous ce nom à Paris, à la fin du XVIème siècle. L’appellation Pont-l’Évêque se fige définitivement au début du XVIIIe siècle, sans doute parce que c’est au marché de notre cité qu’il était le plus vendu. C’est aussi à cette époque que sa forme carrée, telle que nous la connaissons aujourd’hui, apparaît.
Vers 1660, un Normand, Hélie le Cordier, publie à sa gloire, un poème en seize chants : « L’Augelot, y est-il dit, est fait avec tant d’art que jeune ou vieux, il n’est que crème ».
Son appellation Pont-l’Évêque remonte à peu près à cette époque.
La notoriété du Pont-l’Évêque dépasse même nos frontières dès 1722, puisque de Masseville souligne dans un de ses ouvrages, le fait que les fromages provenant de la région de Pont-l’Évêque sont « fort estimez et transportez en divers païs ».
Aujourd’hui, le Pont-l’Évêque artisanal, est un fromage d’Appellation d’Origine Contrôlée à pâte molle, de forme carrée de 10,5 à 11,5 cm de côté, fabriqué avec du lait de vache fermier. Il faut environ 3 litres de lait pour fabriquer un seul fromage.
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